La maison de pierre

 

La pierre somnole, attend sous le crépi,
Qui des siècles durant conserve sa jeunesse;
Mais la couche s'effrite et pleure sa vieillesse,
Ses années fissurées, craquelées sans répit

Patient et revanchard, le grès fraie son chemin ;
Solide, décidé, revendique son droit
A respirer le ciel, libérer ses parois,
Exhiber ses facettes aux nouveaux lendemains.

Cette maison de pierre dressée sur le côté,
Côtoyait tous ces champs où coule la rivière;
Mais depuis, du nouveau jalonne ces lisières :
Des rangées de parpaings face à ce rocher.

Les vents ont ravagé les toits qui ont plié,
Ont malmené les murs, les matériaux modernes ;
Et la maison de grès, qui en hivers hiberne,
Se joue des ouragans qui nettoient ses piliers !

 

 

Aldebran
Dannemois.