Poème
 

La pesante heure


Au long soir qui se traîne, à sembler le dernier,
Autant qu'un tort vous ronge avant qu'on lui succombe,
L'esprit s'en va geignant sonder sa catacombe,
Pour arracher son âme au râle du charnier.

Il s'affaire soucieux, s'agite en chiffonnier,
A trouver vieil aveu qui l'attire outre-tombe,
Mais son soupir résonne ainsi qu'une hécatombe,
Et ses pas sont fer rouge au bout du tisonnier.

L'oubli n'a pour nos coeurs d'indolence éternelle,
De sépulcre à nos mals qu'un linceul de dentelle,
Quand l'heure se prélasse et paresse au caveau,

Quand le sanglot déferle au lit de sa souffrance,
Que le souvenir creuse à chercher sa pitance,
Quand chaque coup de pelle en appelle un nouveau...
 
 

 

le 5 mars 2005
 
 

Avez-vous déjà lu le poème
Pour une parfaite inconnue
de Andonie Georges ?

 
  Commentaires
 
 

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Téo :
"La difficile attente... de la mort ?

La veillesse serait elle thème de ce sonnet ?
En tout cas, je trouve que le champ lexical utilisé est très finement choisi. C'est fou ce que les termes liés aux morts sont émouvants et sensiblement sonore." ( 12.03.2005 )

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